Les symptômes d’une confiance en soi insuffisante dans votre quotidien
Les conséquences d’une mauvaise estime de soi se manifestent subtilement dans votre quotidien. C’est un peu comme pour une personne timide. Votre entourage et quelques signaux vous ont déjà mis la puce à l’oreille. Pourtant, quand on souffre d’une mauvaise image de soi, les impacts ne sont pas toujours bien identifiés. Je vous propose donc de commencer par là. Une faible confiance en soi peut prendre différentes formes. Voyons ensemble ce que peut provoquer cette perception dégradée de vous-même.
L’auto-sabotage, ou comment être son propre boulet
Un manque d’assurance chronique se manifeste souvent par l’auto-sabotage. Ce mécanisme inconscient, qui reflète une estime personnelle fragilisée, vous pousse à agir contre vos propres intérêts. Il fonctionne à la manière d’une prophétie auto-réalisatrice.
Exemple : J’ai peur que mon boss me refuse cette augmentation de salaire.
Différents scénarios sont possibles.
→ Je ne vais pas la lui demander (pas de risque comme ça !).
→ Je suis très mal à l’aise durant l’entretien, je n’arrive pas à montrer en quoi je la mérite et mon boss finit donc par la refuser (je le savais bien !)
→ Par miracle, mon boss m’accorde cette augmentation. Je suis à la fois contente et mal à l’aise (soit il l’a fait par pitié, soit j’ai eu de la chance).
L’auto-sabotage peut prendre plusieurs formes. Les plus courantes sont les suivantes.
Le refus d’opportunités par peur d’échouer
Ne pas prendre un poste avec plus de responsabilités, ne pas saisir une perche que l’on vous tend pour tester quelque chose de nouveau ou prendre un chemin différent.
La procrastination pour les projets importants
Mettre beaucoup de temps à s’atteler à un projet qui pourrait avoir des répercussions fortes, c’est aussi un moyen de se saborder. Vous risquez de ne pas réussir à délivrer autant de valeurs et rendre un projet passable là où vous auriez pu briller.
Le refus d’obstacle (oui, oui, comme les chevaux)
Ça y est, vous avez pris votre courage à deux mains et vous êtes allée réclamer cette promotion ! Mais dès que votre N+1 vous demande «Pourquoi pensez-vous que vous méritez cette augmentation ?», vous ne savez plus quoi dire. Vous finissez par laisser tomber et sortir du bureau pour aller vous cacher derrière une plante verte. Non mais c’est vrai quoi, il aurait juste pu me dire oui ou non. C’est quoi ces questions, aussi !
Le discours du « je ne mérite pas »
Il est bien pratique celui-là parce qu’il peut être présent à toutes les étapes. Avant le passage à l’action, il vous convainc de ne rien tenter. Pendant que vous essayez d’obtenir quelque chose, cette petite phrase sape tous vos moyens. Après, si vous avez échoué, elle tourne comme un «Je te l’avais bien dit». Et si par miracle, vous avez obtenu ce que vous souhaitiez, elle va chercher son copain le syndrome de l’imposteur pour vous tenir chaud, les longues soirées où vous retournez votre nouvelle situation sous toutes les coutures pour évaluer tout ce qui pourrait mal se passer.
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La comparaison toxique, pour s’assurer d’être vraiment moins bien que les autres
Les effets d’une confiance personnelle ébranlée nous poussent à la comparaison toxique. S’il n’y avait pas les autres, vous vous moqueriez bien d’être à la hauteur ou pas ! À la hauteur de quoi, d’ailleurs ? Oui, mais voilà, les autres, nous y sommes confrontés tout le temps. Et il y en a toujours un pour faire mieux que vous. Cette dévalorisation constante abîme l’image que vous vous faites de vous avec le temps.
Le scroll infini sur les réseaux
Les réseaux sociaux sont un formidable outil de connexion et de découverte. Malheureusement, ils sont aussi souvent un véritable écran de fumée. Étant donné que les algorithmes mettent en avant des maisons parfaites, où vivent des gens au physique parfait, menant une vie parfaite, on tombe rapidement dans une espèce de fascination. Et lorsque vous levez les yeux du téléphone, vous tombez sur votre carrelage un peu moche, vos enfants hirsutes et votre conjoint qui n’est plus de toute fraîcheur (pardon pour le conjoint). Le retour à la réalité est d’une violence !
Sauf que, justement, c’est la réalité. Regarder ces univers parfaits, c’est un peu comme regarder Cendrillon ou La Belle au bois dormant une énième fois. S’ils peuvent par moment être inspirants, nous encourager à reprendre une activité physique, à faire un brin de ménage ou aller jouer dehors avec les enfants, ce sont des contenus mis en scène. Et les coulisses, les influenceurs ne les montrent que très rarement. Alors vous scrollez encore un peu plus, pour vivre par procuration la sérénité et le sentiment d’accomplissement et détourner le regard de votre carrelage moche.
La dévalorisation face aux succès des autres
Que ce soit dans la vraie vie ou face aux personnes que vous suivez sur les réseaux, le sentiment de ne pas être à la hauteur peut rapidement arriver. Ce voisin qui a une belle voiture vous fait détester votre vieux monospace toujours un peu sale. Cette collègue qui a une promotion de poste vous donne l’impression d’être boulonnée au vôtre. Cette influenceuse à la maison impeccable vous donne l’impression que vous êtes une feignasse, désorganisée et crasseuse (non, mais c’est vrai, vous n’avez pas nettoyé votre four avec l’éponge qui sourit et le pinkmachin depuis des lustres !).
Le sentiment constamment d’être en retard
Quelque soit votre génération, vous avez déjà entendu parler de gens de votre âge qui semblent déjà avoir vécu 20 ans de plus que vous et tout réussi. Nous avons tous en tête ce cousin qui en est déjà à sa troisième boîte qui cartonne, d’ailleurs il ouvre une deuxième antenne le mois prochain. Et cette amie de lycée qui se pavane sur insta avec sa maison incroyable en banlieue de Los Angeles, son mari à l’accent séduisant et ses magnifiques enfants bilingues. Sans oublier ce gars que vous suivez, qui montre sa vie de digital nomade. Il a déjà visité 20 pays et rencontré les peuplades les plus reculées tandis que vous passez chaque été dans ce petit camping des Landes. Vous vous demandez quand est-ce que votre grande vie commencera, et surtout comment rattraper ce retard accumulé.
L’imitation plutôt que l’authenticité
C’est un mécanisme que nous avons tous employé un jour ou l’autre. Mais si, vous vous souvenez au lycée quand vous avez fait semblant d’aimer la clope parce que tout le monde tirait une taff en soirée ? Vous auriez pu refuser au prétexte que vous ne vouliez pas essayer, ou que vous aviez déjà goûté et n’aviez pas aimé. Mais la conséquence aurait été de ne pas faire comme le groupe. Si c’est extrêmement difficile à faire à l’adolescence, ça le reste à l’âge adulte. Par facilité, pour éviter de froisser, de se faire remarquer, d’avoir à s’expliquer, nous taisons régulièrement notre vrai nous pour imiter le comportement des autres.
Le perfectionnisme paralysant, pour ne pas risquer d’échouer
Le perfectionniste, le “défaut parfait” pour un entretien d’embauche ! Pourtant, c’est effectivement un trait qui peut vous pourrir la vie. Le perfectionnisme paralysant est un symptôme courant d’une image négative de soi-même. Quand notre estime de soi est défaillante, nous cherchons le contrôle absolu.
La peur de l’erreur qui empêche d’agir
Si je vous dit échec, à quoi pensez-vous ? Si vous lisez cet article, il y a peu de chances que vous me répondiez “opportunité d’apprentissage”. Non, un échec ça fait mal, ça provoque de la honte, de la colère, de la culpabilité. C’est à peu près la pire chose qui pourrait arriver si vous essayez. La solution ? Ne rien tenter. Pas d’action, pas de risque !
🔥Mais si vous voulez changer d’avis, je vous suggère d’aller lire mon article qui explique comment développer sa confiance en soi avec 9 exercices pratiques.
La surpréparation excessive
Le perfectionnisme, c’est un besoin de se rassurer par l’impression de contrôle. La surpréparation est donc une technique idéale si vous vous jetez à l’eau. Vous avez osé, mais hors de question de laisser quoi que ce soit au hasard. Vous vous permettrez d’improviser quand vous serez sûre que vous ne risquez rien. C’est aussi parfois un bon moyen pour repousser éternellement un projet. Eh oui, tant que tout n’est pas prêt, vérifié, optimisé au maximum, hors de question de se lancer !
Les standards irréalistes
Vous vous souvenez à l’adolescence, les jours où vous aviez un bouton ? Vous étiez persuadée que les gens que vous croisiez dans la rue ne voyaient que ça. Si, si, c’est sûr. Lui, il m’a regardé dans le bouton, plutôt que dans les yeux, la honte ! C’est exactement la même chose. Vous projetez sur les autres beaucoup plus que ce que vous croyez. Peu d’entre nous osent parler de ce qui se passe en eux. C’est normal, c’est extrêmement intime et cela demande une grande vulnérabilité. Mais ces standards que vous imaginez ne sont que des projections, toujours bien plus lisses que la réalité. Cette femme à qui tout semble réussir a aussi des jours où elle se sent lamentable. Peut-être même que c’est le cas en ce moment, alors qu’à vous elle vous apparaît comme incroyable. Ce qu’elle est, et vous aussi !
La remise en question permanente
Le perfectionnisme ne sévit pas qu’avant de passer à l’action. Si vous avez eu le courage d’affronter votre peur d’échouer et de vous lancer, il revient vous faire des coucous régulièrement. À chaque mini-challenge, à chaque interaction, le soir dans votre lit devant le film de votre journée, vous passez au crible la moindre de vos actions. L’idée est de continuer d’exercer un contrôle pour effectuer si besoin de minuscules réajustements de trajectoire en cours de parcours pour ne surtout pas se planter.
L’invisibilité choisie, pour truquer la comparaison
Face à une confiance en soi insuffisante, l’invisibilité devient une stratégie de protection. Ce sentiment d’infériorité nous pousse à nous effacer. Le raisonnement est simple : si je ne montre rien de moi, il y a moins de risques que quelqu’un s’aperçoive que je suis une fraude.
L’évitement des situations sociales
C’est ainsi que certaines d’entre nous sont persuadées d’être introverties, alors que nous manquons simplement de confiance en nous. Et c’est logique. La confrontation aux autres peut être tellement douloureuse si on est assaillie de pensées désagréables qu’il est normal de chercher à l’éviter. L’introversion est la couverture parfaite !
Le refus de prendre la parole
Même lorsque vous avez quelque chose de pertinent à dire en réunion, vous ravalez vos mots. Si vous êtes en désaccord avec ce qui est dit dans la conversation, même chose. Le but est d’éviter d’être pointée du doigt si vous vous trompez ou si vous bégayez sous le coup de l’émotion.
La minimisation de ses succès
Très courant chez les femmes, c’est le fameux « Si ça plante, c’est parce que je suis nulle / Si ça réussit, c’est que j’ai eu de la chance ». Rien dans vos réussites n’est une histoire de chance. C’est la conséquence de vos actions. Si vous êtes prête à endosser toute la responsabilité pour un échec, il paraîtrait logique d’endosser la gloire en cas de réussite. Mais cela voudrait dire que vous êtes prétentieuse, non ? Or, vos modèles féminin ont sans doute plus souvent fait preuve de modestie et d’humilité (pas merci, Disney).
La difficulté à recevoir les compliments
C’était quand la dernière fois que vous avez reçu pleinement et sans rouge aux joues un compliment ? Un vrai j’entends, pas un “T’es bonne” aboyé dans la rue. Pensez-vous être capable d’entendre les bravo, merci, c’est magnifique, tu es incroyable ? Pas juste évacuer le truc avec un merci rapidement prononcé pour clore le dossier et passer à autre chose. Ben oui, faudrait pas qu’on reste trop longtemps à chanter vos louanges ! Vous commenceriez à prendre trop de place. Et vous savez quoi ? C’est pareil pour les cadeaux. Je me doute que vous aimez beaucoup faire des cadeaux, que vous avez une petite liste dans votre téléphone avec des idées pour tous les membres de votre famille (y compris votre belle-famille). Nous l’avons toutes. Mais quand on vous en offre ? Vous prenez le temps de vraiment les recevoir ?
Les conséquences d’une mauvaise estime de soi peuvent sembler invisibles au premier abord, pourtant elles impactent chaque aspect de notre quotidien : relations, carrière, bien-être. L’auto-sabotage, la comparaison toxique, le perfectionnisme paralysant et l’invisibilité choisie sont autant de manifestations d’un manque de confiance qui nous empêchent d’exprimer notre plein potentiel. Si vous vous reconnaissez dans certaines de ces situations, sachez que vous n’êtes pas seule. Ces comportements sont réversibles. Vous pouvez cheminer seule, par exemple en lisant d’autres articles sur mon blog. Vous pouvez aussi avoir besoin de vous déposer auprès de quelqu’un. N’hésitez pas à réserver un appel découverte pour que nous puissions en discuter.